Mise aux normes de l’UIOM

Nos actions

L’Usine d’Incinération des Ordures Ménagères (UIOM) est installée à la Bonde depuis 1985
C’est une Installation Classée au titre de la Protection de l’Environnement.

Les normes de rejet qui la contraignent ont changé à plusieurs reprises depuis la mise en service, dans le sens d’une plus grande sévérité.
Le nouvel arrêté, en date du 29 juin 2004 fixe les nouvelles valeurs limites d’émission des principaux effluents, il transpose les valeurs de la directive européenne que la France a adopté dans son Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA).

 

Valeurs limites d'émission

arrêté

arrêté

1-sep-00

29-juin-04

poussières

30

10

acide chlorhydrique

HCl

50

10

carbone organique total

COT

20

10

plomb, chrome, cuivre, manganèse

Pb+Cr+Cu+Mn

5

ensemble 0,5

nickel, arsenic

Ni+As

1

cadmium, mercure

Cd+Hg

0,2

0,005 et 0,005

acide fluorhydrique

HF

2

1

anhydride sulfureux

SO2

300

50

oxyde de carbone

CO

50

dioxines

0,1 ng/Nm3

oxydes d'azote

Nox

80

ensemble : 2 lignes de métaux

plus vanadium et antimoine

 

Pour les dioxines, il s’agit de nanogrammes (millionnièmes de milligrammes) par mètre cube Les métaux : plomb … nickel sont mesurés ensemble, tandis que le cadmium et le mercure sont évalués séparément.

L’arrêté fixe également les modalités de contrôle.

 

modes de contrôle

avant le

après

28 dec 2005

28-déc-05

poussières

continu +1f

continu+enregist.

acide chlorhydrique

HCl

continu + 1f

continu+enregist.

carbone organique total

COT

1f/an

continu+enregist.

plomb, chrome, cuivre, manganèse

Pb+Cr+Cu+Mn

1f/an

2f/an

nickel, arsenic

Ni+As

1f/an

2f/an

cadmium, mercure

Cd+Hg

1f/an

2f/an

acide fluorhydrique

HF

1f/an

continu

anhydride sulfureux

SO2

1f/an

continu+enregist.

oxyde de carbone

CO

1f/an

continu+enregist.

dioxines

1f/an en alter

2f/an

oxydes d'azote

Nox

continu+enregist.

HF : continu mais si inférieur

à limite : 2f/an +enregistrement

 

L’enregistrement de la plupart des paramètres doit permettre de déceler une anomalie de fonctionnement et donc de réagir rapidement.

Il impose encore un renforcement des exigences dans le processus :
- Sur l’auto-surveillance du fonctionnement, avec des contrôles supplémentaires
- Sur la combustion surtout : pour garantir que les produits seront bien soumis à 850°C pendant au moins deux secondes, un brûleur d’appoint se déclenchant si nécessaire au gaz sera ajouté, un arrêt automatique se produira si la température chute
- Sur les rejets imbrûlés (moins de 3% de COT).

Travaux

L’installation actuelle n’avait pas de traitement particulier des dioxines et des oxydes d’azote. Les nouvelles limites imposaient un changement de technologie.
Remplacement l’électro-filtre (qui piège la plupart des poussières) par l’adjonction d’un réactif et du lait de chaux pour précipiter les composés à dioxines, puis un filtre à manche, un réacteur catalytique qui permet enfin d’abaisser le taux d’oxydes d’azote

Ces documents et en particulier les données chiffrées ont été réalisés à l’aide des documents fournis par M.Maréchal Directeur de CURMA à l’occasion de la Commission Locale d’Information et de Surveillance du 21 septembre 2005.

Le délai entre la fixation des nouvelles conditions (29 juin 2004) et la date d’application était très court. La validation de la solution technique, l’élaboration du plan de financement, l’appel d’offres étaient incompressibles et assez longs. L’installation ne pouvait êtres prête au 28 décembre et a donc dû être stoppée.

La nouvelle configuration est entrée en fonction à la mi-mars 2006. L’inauguration officielle a eu lieu le 24 octobre 2006 en présence de Madame Nelly Ollin ministre de l’Environnement . Ce qui a été l’occasion d’une visite de l’installation.

Position de l’association

L’association a milité lors des réunions de CLIS surtout pour un accroissement des contrôles ; elle exprime sa satisfaction de voir ce point acquis, ainsi que l’ ouverture de l’exploitant à la communication.

Le contrôle de dioxines, une fois par an alternativement sur une ligne puis sur l’autre était une fréquence insuffisante sachant que les deux lignes mêmes alimentées à la même source et conduites par la même équipe étaient indépendantes, et qu’un réglage différent ou un appareil défaillant pouvaient avoir un résultat très divergent.

Les exigences sur la combustion et notamment les moyens de maintien de la température à 850°C sont sans doute la meilleure garantie sur une faible émission de dioxines.

Il faudra bien entendu rester vigilant sur les contrôles (et l’association compte s’y employer).