Les produits chimiques et radioactifs

Environnement

On a abordé la question des déchets dans une autre page : il s’agissait des déchets en général, déchets ménagers et assimilés tels que : ordures ménagères, emballages, encombrants, déblais et gravats, mais aussi des déchets banals, d’origine commerciale, artisanale ou industrielle, (déchets industriels banals, DIB), c’est-à-dire des déchets urbains « non dangereux » qui par leur nature et leurs caractéristiques physico-chimiques pouvaient être collectés, traités et stockés dans des installations sans contraintes techniques particulières.

D’autres catégories de déchets sont à considérer parce que, outre les nuisances classiques d’espace perdu, d’aspect, d’odeur de cas produits, ils peuvent présenter des dangers pour l’Homme ou pour l’environnement. Ils sont plus rarement produits par le citoyen courant, mais font l’objet de réglementations spéciales pour leur manipulation et leur traitement.

Classification

Les plus importants pour notre propos sont:

 - les déchets médicaux, ou plus précisément les déchets d’activité de soins et à risques infectieux (DASRI)

 - les déchets ménagers spéciaux (DMS) et plus généralement les déchets industriels spéciaux (DIS) qui sont des déchets dangereux contenant des substances toxiques pouvant générer des nuisances pour l’homme et l’environnement.

 - les déchets radioactifs.

DASRI

La collecte, l’évacuation et l’élimination des déchets médicaux sont réglementés par le Règlement Sanitaire Départemental. Ces déchets sont incinérés à température suffisamment élevée pour éradiquer tous les germes.

Pour la commune de Massy, ce genre de déchets est traité dans une unité particulière installée à Créteil.

DMS – DIS

Les Déchets ménagers spéciaux sont des déchets toxiques produits de façon diffuse par les ménages, tels que : piles, solvants, peintures.

Un dépôt est possible pour les Massicois au Centre Technique Municipal.

Les Déchets Industriels Spéciaux, sont dangereux, tels que bois traités, goudrons, amiante libre, produits contenant de l’amiante, produits chimiques, emballages souillés, terres polluées ; ils sont définis par le décret n 2005-540 du 18 avril 2002 et sa circulaire d’application du 3 octobre 2002. Ces substances peuvent présenter une ou plusieurs des propriétés de danger telles que : inflammation facile, combustion, explosion, irritation, nocivité, corrosion, infection, toxicité pour la reproduction, cancer, mutation, émission de gaz toxique, et qui impliquent certaines précautions particulières. Ces déchets dangereux pour l’Homme et l’environnement font l’objet d’un contrôle administratif renforcé au niveau de leur production, de leur stockage, de leur transport et de leur élimination.

On peut se trouver en contact avec de tels produits lorsqu’on doit par exemple, débarrasser de vieux locaux ; il faut penser aux risques cachés.

Les matières de vidange provenant des fosses d’aisance, les polychlorobiphényles (PCB) et polychloroterphényles (PCT), ainsi que les huiles usagées font, en raison de leur spécificité, l’objet de règles particulières.

Déchets Radioactifs

La gestion à long terme des déchets radioactifs est confiée à l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) qui doit :

 - tenir à jour un inventaire des déchets radioactifs présents sur le territoire français,

 - prévoir et assurer les besoins de stockage contrôlé de ces déchets,

 - élaborer des procédures techniques d’agrément des colis et des conditionnements,

 - assurer le transport et l’entreposage de ces déchets.

Ces déchets peuvent en effet créer des ravages pendant des temps incroyablement longs ; le souvenir de Tchernobyl est suffisamment présent pour en témoigner.

Il est improbable qu’un citoyen arrive en possession d’un tel type de produit (et qu’il puisse l’identifier). Si un tel cas venait à se produire, il faut le signaler à la police qui contactera l’ANDRA pour prendre les dispositions appropriées.

Depuis un incident de manipulation ayant conduit un échantillon radioactif dans la filière des déchets ordinaires, les usines d’incinération de l’Essonne sont équipées à leur entrée de portiques de détection de rayonnement ; on a ainsi pu détecter quelques doses d’iode radioactive, utilisées en traitement médical, égarées elles aussi dans les déchets ordinaires.

Pour l’instant, l’association reste vigilante. Il y a peu d’activités susceptibles de produire de tels déchets dans son périmètre d’intérêt.