Le chauffage urbain

Environnement

Ce sujet semble a priori en dehors des préoccupations de l’association. Cependant, comme il participe par l’usine d’incinération à l’élimination des déchets, il mérite notre attention ; on l’a aussi évoqué comme installation classée, parce que son activité peut comporter des risques pour l’atmosphère. C’est pourquoi nous proposons une information.

De plus, beaucoup d’immeubles collectifs sont chauffés par une source centralisée dont il est intéressant de connaître les grandes lignes du fonctionnement.

Service du chauffage urbain

Ce service est géré par le SIMACUR (Syndicat Intercommunal Massy-Antony pour le Chauffage URbain) dont le Président est le maire de Massy.

Ce syndicat est propriétaire des installations, mais il en confie la gestion à la CURMA (Chauffage URbain Massy-Antony) est une filiale du groupe ELYO, lui-même dépendant du Groupe SUEZ.

Les Usagers du Chauffage Urbain sont constitués en association, présidée par Madame Claudette Hummel, qui leur permet d’accéder à l’information et de faire valoir leurs droits.

ADVMP travaille en étroite collaboration avec cette association, sur tous les sujets concernant le chauffage.

Installations

L’installation est basée sur deux sites ; le principal à la Bonde est composé :

  - De l’usine d’incinération pour les ordures ménagères (UIOM). Composée de 2 fours Von Roll de 5,5 tonnes/heure, (2 x 11 MW)  elle brûle environ 85000 tonnes par an dont 10 000 proviennent des habitants de Massy. Elle fournit environ 125 000 KWh par an.

  - De la chaufferie annexe. Dotée de deux lignes à lit fluidisé, elle consomme environ 20 000 tonnes de charbon (2 x 32 MW) et fournit environ 150 000 KWh.

Il y a aussi une nouvelle chaufferie de secours (de 2 x 22 MW) au fuel léger pour pallier une éventuelle panne.

Il y a aussi une chaufferie d’appoint au carrefour Victor Basch (sur le site de la première chaufferie) entièrement neuve de 2 x 22 MW au gaz ce qui la rend particulièrement souple et propre.

Le réseau de distribution transporte cette chaleur sous forme de vapeur à 190 °C sous une pression de 20 atmosphères.

 

Le SIMACUR développe le réseau de distribution de chaleur dans le nouveau quartier ATLANTIS où de nouveaux clients se sont déclarés.

Les capacités du groupe UIOM-chaufferie annexe peuvent faire face à un léger accroissement de production.

Il faut mentionner l’installation de traitement des mâchefers qui complète le cycle car l’UIOM de Massy laisse environ 26 000 tonnes de mâchefer qui est recyclé en remblai routier.

Ces installations sont classées au titre de l’environnement. Le préfet a installé une Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS) où les exploitants rendent compte de leurs activités.

Remarques de l’association à propos de l’installation existante

La chaufferie d’appoint fonctionne au charbon, source d’énergie intéressante financièrement au moment de la construction, mais dont la lourdeur du transport, et les poussières rejetées pèsent sur l’environnement.

Le collecteur de transport de la vapeur entre la Bonde et la station Victor Basch est limité en capacité et date un peu ( c’est pourquoi la nouvelle chaufferie d’appoint, au gaz, a été maintenue à cet endroit). C’est un point faible de l’installation.

Le SIMACUR fournit 55 000 tonnes de déchets ménagers par an à une usine d’une capacité de 85 000 à 90 000 tonnes. Celle-ci peut donc absorber une augmentation sensible de population ; l’association est résolument contre toute implantation d’un troisième four à Massy.

Impact sur l’environnement

Il prend plusieurs formes :

l’aspect visuel

ce type d’installation nuit à la qualité du paysage et limite les possibilités d’utilisation des terrains voisins.

le volume des transports.

il faut environ 8000 camions pour apporter les ordures, et effectuer les transport de mâchefers.

les rejets gazeux

Etroitement surveillées, Les deux usines de production de chaleur n’en produisent pas moins un volume important d’effluents gazeux.

les rejets liquides

Les eaux qui permettent de refroidir et de mûrir les mâchefers sont recueillies et servent à “laver les fumées” , néanmoins, elles sont particulièrement chargées , il faut veiller à ce qu’elles ne s’échappent pas dans le milieu naturel (en cas d’orage par exemple) sans traitement.

les rejets ultimes

Les résidus de lavage des fumées, et les cendres filtrées sont hautement toxiques ; ils sont entreposés dans des décharges contrôlées.