L'air et l'atmosphère

Environnement

La contrepartie, qui n’était pas immédiatement perceptible, était une atteinte au milieu naturel, notre environnement. En s’en tenant aux effets directs, le tribut à payer portait sur plusieurs points :

- Le capital de ressources fossiles (charbon, gaz, pétrole) au point de départ du cycle, n’est pas renouvelé.

- Les sites de production, de transport, de transformation, d’utilisation (chantiers, usines…) perturbent les lieux où ils sont implantés (bruit, poussière…) 

- A chaque étape et à l’extrémité du parcours, des résidus importants sont produits, des déchets solides ou liquides, plus ou moins encombrants et nocifs, (on y reviendra) et aussi des rejets gazeux facilement dispersés et négligés dans l’atmosphère.

Ce sont ces rejets qui nous préoccupent ici.

La Pollution

L’atmosphère terrestre peut en effet absorber, digérer, recycler une partie de ces rejets grâce aux océans et aux forêts ; grâce aux vents, ils sont au moins dilués. Pendant deux siècles, notre civilisation a pu compter sur ces mécanismes de régénération. A l’évidence, ils ne suffisent plus.

Ces rejets embarrassants sont à l’origine de nuisances qu’on ne peut désormais plus ignorer. Un consensus les réunit dans l’expression de pollution atmosphérique.

Mécanismes de la pollution atmosphérique

Les générateurs de pollution peuvent être répartis entre :

- Les grandes sources fixes (chauffage résidentiel ou tertiaire, industrie),

- Les transports terrestres (routier, ferroviaire, fluvial),

- Les zones aéroportuaires,

- Les sources biogéniques,

Que ce soit pour se chauffer, se déplacer, produire des matériaux dont nous avons besoin, on met en jeu des réactions chimiques, généralement des combustions qui sont la source des rejets.

Ces sources de pollution peuvent être classées suivant plusieurs critères :

-  Les produits rejetés (poussières, métaux lourds, composés chimiques…) et leur nocivité,

-  L’espace concerné par la pollution (selon qu’elle sévit localement quelques kilomètres autour du site producteur, régional si son influence est perceptible à plus grande échelle, jusqu’à 100 kilomètres, planétaire si la nuisance est le résultat de multiples les contributions dispersées),

-  Les mécanismes physico-chimiques mis en jeu,

Tous ces critères ne sont pas indépendants.

Pour en savoir plus sur les sources de pollution et entrer dans les détails, on consultera avec profit  le site du Centre Technique Interprofessionnel CITEPA qui a développé une analyse très complète de ce sujet.

Les produits causant la pollution

- Les poussières et métaux lourds qui se déposent dans un rayon restreint autour de l’émetteur

- Les produits rejetés en faible quantité mais très toxiques, comme les dioxines, autour des incinérateurs d’ordures (à cause des plastiques, donc du chlore présent) actifs eux aussi plutôt localement.

- Des produits chimiques secondaires comme l’anhydride sulfureux (SO2) ou des oxydes d’azote (NOx) nocifs par les réactions secondaires qu’ils provoquent (pluies acides pour l’un, dégagement d’ozone pour l’autre) plus perceptibles dans un rayon plus grand puisqu’ils ont eu le temps de s’éloigner de l’émetteur.

- Des composés très ordinaires comme le gaz carbonique (CO2) ou le méthane (CH4) qui sont stables et se diluent très bien dans l’atmosphère. Ils sont nocifs par les quantités produites en excès qui se manifestent au niveau de la planète dans l’effet de serre.

 

Effets de la Pollution

- Les plus graves sont ceux qui touchent à notre santé.

Gêne respiratoire, asthme…cancers déclanchés par les dioxines.

Légionellose provoquée par les tours de réfrigération (milieu chaud et humide favorable au développement de l’agent infectieux.

On pourra trouver des informations à propos des effets sur la santé sur le site CITEPA.

- Impact sur le milieu ambiant.

Les poussières se  redéposent au sol . Elles peuvent être entraînées par les eaux de pluie et nuire aux végétaux. Les pluies acides ont aussi un effet très négatif sur le milieu végétal.

- Impact planétaire.

Le gaz carbonique ou le méthane captent une partie de l’énergie du soleil, celle du rayonnement infrarouge, et la restituent sous forme de chaleur, c’est ce qu’on appelle l’effet de serre.

La teneur naturellement présente a un effet bénéfique, mais l’accroissement des rejets déséquilibre la réaction. Si les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur le chiffrage du phénomène, aucun nie le fait que cela concourt au réchauffement de la planète.

Pour l’ensemble de ce sujet, on peut trouver une bonne information sur le site :  www.notre-planete.info

La lutte contre la pollution

Au niveau mondial,

Les dirigeants des grands pays ont fait un premier pas lors du « sommet de Rio » en 1992. Les mesures concrètes ont été prises 5 ans plus tard, rassemblées dans le protocole de Kyoto. Il s’agit de réduire les émissions de 5 gaz contribuant à l’effet de serre (le gaz carbonique CO2, le méthane CH4, les halocarbures (propulseurs des bombes aréosols), l’oxyde nitreux N2O, l’hexafluorure de soufre SF6 ).

Le niveau d’émission est calculé en tonnes, en « équivalent CO2 ».

La communauté des pays signataires s’est engagée à une réduction moyenne de 5,2 % des émissions à l’horizon 2008-2012, la référence étant l’année 1990. La Communauté Européenne, et donc la France, sont engagées pour leur part à une réduction de 8%.

Le mécanisme principal est l’attribution de « permis d’émission », quotas attribués à chaque pays et évalués en tonnes de CO2. Ce sont ces quotas qui seront réduits. En fixant un prix de la tonne, on laisse la liberté de faire un investissement pour réduire les émissions ou de racheter les droits à d’autres.

Un mécanisme de mise en œuvre conjointe entre deux ou plusieurs pays produisant un bénéfice commun, et un mécanisme de développement propre ; contrat d’aide entre pays développé et pays en développement complètent le dispositif.

On compte ainsi sur la régulation du marché pour équilibrer le fonctionnement. Les gros émetteurs de ces gaz sont les industries du papier, du verre, du ciment de l’énergie les raffineries.

En France, une part importante du gaz carbonique produit provient du secteur tertiaire et du secteur résidentiel

Le texte du protocole,  24 pages en format pdf, peut être téléchargé sur ce site : www.diplomatie.gouv.fr

on en trouvera des présentations claires et plus concises sur les sites : www.industrie.gouv.fr et www.futura-sciences.com

En France

Une législation est mise en place :

La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie, en date du 30 décembre 1996, dite «  loi sur l’air  » ou LAURE () fixe les grands objectifs ; elle institue des conditions de surveillance, et institue des Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air, des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA) - décret d’application du 25 mai 2001- et des Plans de Déplacement Urbain.

Elle affirme la nécessité d’une gestion locale de ce problème. Le site de la DRIRE résume bien (une page) l’esprit de cette loi : www.drire.gouv.fr

Le site suivant en donne le texte intégral : aida.ineris.fr

Sur le plan régional

Le Plan de Protection de l’Atmosphère en Ile-de-France  (PPA)

Le diagnostic, dressé au moment de bâtir le PPA, montre que les principaux polluants dans notre région sont les oxydes d’azote (NOx) les composés organiques volatils (COV) les particules, l’ozone (O3) le dioxyde de soufre (SO2) et le monoxyde de carbone (CO).

L’ozone est souvent un produit secondaire résultant des actions des NOx et des COV ;  oxydant puissant, dans les basses couches de l’atmosphère, il irrite les voies respiratoires et favorise l’asthme ; mais, tout n’est pas simple, car dans la stratosphère, l’ozone a un effet bénéfique en filtrant les rayons ultraviolets du soleil.

En se focalisant sur ces effluents, le Plan a une action de fond, au quotidien ; il réduit aussi les jours placés en pics de pollution.

Le PPA de l’Île de France est passé à l’enquête publique en septembre-octobre 2005

Le site de l’Île de France donne l’accès au plan complet (204 pages au format pdf) ainsi qu’aux principaux éléments de la réflexion et aux mesures chiffrées proposées : www.ile-de-france.drire.gouv.fr

Localement

La Commune de Massy a adopté un Plan Local d’Urbanisme, appuyé sur un Plan de Développement Durable et un Plan de Circulation Douce.

Les sources fixes de pollution sensibles que sont les installations de chauffage urbain et d’incinération des ordures sont soumis à une la Commission Locale d’Information et de Suivi. (CLIS) devant laquelle l’exploitant (CURMA) présente chaque année ses résultats. Ces installations ont fait l'objet d'études par l'association.

Une campagne de mesures des dépôts a été conduite dans un périmètre de 5 kilomètres autour de l’UIOM l’émetteur. Elle a été suivie de près par l’Association ; nous en rendons compte dans la page rassemblant nos différentes actions.

Les transports routiers et ferroviaires se déploient sur des réseaux très denses, la zone aéroportuaire d’Orly, est très proche ; il n’y a pas de mesures spécifiques sur la pollution engendrée par les transports.

La Ville de Massy a élaboré un Agenda 21, dans lequel une série de mesures est destinée à la lutte contre la pollution atmosphérique.

S'informer

L’information du public sur la situation est cruciale ; pour cela, un organisme a un rôle important en Ile-de-France : AIRPARIF. Il fournit au quotidien des indications sur la qualité de l’air ; il réalise des études à l’échelle appropriée. On peut visiter son site : www.airparif.asso.fr

Le site de la préfecture de Paris donne aussi des indications utiles pour passer les épisodes de pollution :

www.prefecture-police-paris.interieur.gouv.fr

On peut citer d’autres sites généraux présentant de façon synthétique les enjeux : 

- Ville de Paris www.paris.fr

- Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique : www.appa.asso.fr/

- l'ADEME www.ademe.fr

Voir aussi notre glossaire.