CHAUFFERIE ANNEXE OU D'APPOINT

Nos actions

Les Massicois connaissent bien la Chaufferie de la rue Victor Basch et beaucoup n’ont pas oublié ses gros panaches de fumée noire. Cette chaufferie avait été construite au début des années 1960 pour subvenir aux besoins générés par la forte urbanisation de l’époque. Elle était composée de 5 chaudières au fuel lourd pouvant développer une puissance totale de 140 MW (mégawatts).

L’installation de l’usine d’incinération et du chauffage urbain à la Bonde a ravalé cet équipement au rang de Chaufferie annexe. Elle a continué de rendre des services dans ce rôle ; pourtant peu à peu les difficultés sont apparues :

- L’équipement était obsolète, mal dimensionné pour sa mission et de plus en plus exposée aux pannes.

- Le fuel lourd est une source polluante, générateur de fumées ce qui est d’autant plus ennuyeux qu’on se situe près du centre-ville.

- L’utilisation occasionnelle engendre beaucoup de phases de démarrage pendant lesquelles la combustion n’est pas optimale.

 

Le SIMACUR a donc établi un projet de remplacement par une chaufferie plus moderne, projet qui a été soumis à l’enquête publique fin 2003.

La nouvelle installation est composée de deux chaudières à gaz de 22 MW chacune, et dotée d’un fonctionnement hautement automatisé et donc pouvant être conduites à distance (depuis la Bonde).

Intervention de l’association

L’association était intervenue lors de cette enquête publique en faisant connaître ses remarques. Elle s’est rapprochée d’autres associations : « Sauvegarde du Vieux Massy » et les « Usagers du Chauffage Urbain » notamment qui avaient des points de vue similaires. Les arguments étaient :

- Une installation au gaz présente des risques en termes de sécurité et impose autour d’elle un périmètre soumis à des contraintes.
- Le maintien d’une installation rue Victor Basch ne permet pas la libération du terrain, qui pourrait être utile pour les développements urbains dans une zone proche des gares, du centre ville, du pôle commercial 
- Tandis que le regroupement des équipements faciliterait la conduite.

Les associations ont demandé une entrevue à Monsieur le Maire et présenté un contre-projet. Il y a eu en fait plusieurs réunions impliquant aussi des responsables du SIMACUR et de l’exploitant. Des visites ont été proposées dans des installations équivalentes.
Il en est ressorti :

Les dispositifs de sécurité prévus sont sérieux et rassurants. La source gaz naturel est propre et permet une conduite souple. Il reste que le ‘’risque zéro’’ n’existe pas. 

Des contraintes ont été dégagées 

- Le SIMACUR s’est engagé à maintenir le prix du chauffage urbain payé par l’usager. Cela oblige à construire un projet autofinancé, donc limité à 10 M euros.
- Le réseau qui relie La Bonde à Victor Basch ne peut transmettre une puissance supérieure à 86 MW, (la vitesse de la vapeur provoquerait une usure prématurée des tuyaux si on l’augmentait), puissance qui correspond aux générateurs installés. Il n’était pas possible d’installer une puissance utile supplémentaire à cet endroit.
- Deux chaudières de secours sont aussi implantées à la Bonde, chaudières de 22 MW également mais alimentées au fuel léger (ou fuel domestique) ce point n’était pas mis en évidence dans le dossier d’enquête publique, 

Des éléments qui échappaient à la connaissance des associations sont avancés :

-L’utilisation du produit de la vente du terrain Victor Basch dans le projet rencontrerait des obstacles sur le plan administratif.
-Les conditions de facturation du gaz à CURMA (un débit maximal, qui limite la puissance, associé à un volume minimal) ne permettent pas d’envisager la solution tout au gaz.

Réalisation

Le préfet a donné le feu vert à la construction en avril 2004.
La nouvelle chaufferie, quoique encore objet de travaux, est entrée en fonction pour l’hiver 2005-2006.

L’ancienne chaufferie est en voie de démolition ; les gros réservoirs ont déjà disparu.

Conclusion de l’association

L’association ne peut se satisfaire du résultat obtenu. La compréhension du problème n’était pas possible au vu du seul dossier d’enquête publique. Ce sont les débats et nos contre-propositions qui ont dévoilé des contraintes sérieuses.

La limite de capacité du réseau entre la Bonde et Victor Basch reste un point faible. Les solutions choisies repoussent la remise en question de cet élément qui fait actuellement l’objet d’interventions.

L’utilisation de 4 sources d’énergie (déchets, charbon, fuel léger, gaz) permettra peut-être de passer de l’une à l’autre à certains moments selon le prix, mais il est difficile de croire à une économie globale.

Les chaudières de secours ne seront jamais amorties (sauf à changer de qualification). Le contreprojet permettait de confondre les 2 fonctions de secours et d’appoint.

On a manqué de libérer totalement un espace intéressant près du centre ville.